RIPOSTEBW Actualité Histoire Livre

LQR = Propagande au quotidien

 

 

       Novlangue1 583 W

 

 

  

Le petit catéchisme du « parler bien »

De modernité à gouvernance en passant par transparence, réforme, crise, croissance ou diversité : la Lingua Quintae Respublicae (LQR) travaille chaque jour dans Les journaux, les supermarchés, les transports en commun, les « 20 heures » des grandes chaînes, à ta domestication des esprits.

 

Comme par imprégnation lente, la langue du néolibéralisme s'installe : plus elle est parlée, et plus ce qu'elle promeut se produit dans la réalité. Créée et diffusée par les publicitaires et les économistes, reprise par les politiciens, la LQR est devenue l'une des armes les plus efficaces du maintien de l'ordre.

 

Ce livre décode les tours et les détours de cette Langue omniprésente, décrypte ses euphémismes, ses façons d'essorer les mots jusqu'à ce qu'ils en perdent leur sens, son exploitation des « valeurs universelles » et de la « Lutte antiterroriste ».

 

Désormais, il n'y a plus de pauvres mais des gens de condition modeste, plus d'exploités mais des exclus, plus de classes mais des couches sociales. C'est ainsi que la LQR substitue aux mots de l'émancipation et de la subversion ceux de la conformité et de la soumission.

Nous pouvons ajouter le mot “réguler” la situation de crise y compris les paradis fiscaux et tout sera pour le mieux dans le meilleur etc.

 

Description du bien parler 

« LQR » signifie Lingua Quintae Respublicae, allusion à l'analyse linguistique menée par Victor Klemperer pendant la montée en puissance du Troisième Reich et de sa langue qu'il avait baptisée Lingua Tertii Imperii (la « Langue du Troisième Reich » en latin).

L'auteur évoque également les figures de George Orwell se battant contre la novlangue et d'Hannah Arendt dénonçant la banalité du mal.

 

C'est l'histoire qui a inspiré ce livre : dans la chronique de La Fabrique[1], Éric Hazan écrit : « De son cachot de Belle-Île, Blanqui écrit en juin 1852 : "Ils proscrivent les termes prolétaires et bourgeois. Ceux-là ont un sens clair et net ; ils disent catégoriquement les choses. C’est ce qui déplaît.

On les repousse comme provocateurs de la guerre civile.

Cette raison ne suffit-elle pas pour vous ouvrir les yeux ?

Qu’est-ce donc que nous sommes contraints de faire depuis si longtemps, sinon la guerre civile ?". »

 

LQR est une langue non utilisée par le peuple mais déversée de manière constante par la publicité et les médias telle la novlangue.

Une émission de Là-bas si j'y suis a été consacrée à ce livre en février 2006[2].

LQR, le Langage de la Vème République 

 

Exemples cités par Eric Hazan chez Daniel Mermet en février 2006[2] :

Par clic sur mots soulignés vous obtenez définitions en détails.

Qui dit mieux ?

 

 



04/06/2017
0 Poster un commentaire